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TRIBUNE #3 : Nos Alumni agissent pour l'environnement et le climat !

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Le 8 Décembre 2020, le Conseil d'Administration de Supméca Alumni a voté à l'unanimité le soutien de l'association auprès du collectif Alumni for the Planet, initiative qui vise à mobiliser le plus grand nombre possible de diplômés de l’enseignement supérieur français sur les enjeux d'urgence climatique et environnementale. Dans le cadre de ce soutien nous offrons une tribune mensuelle aux Alumni d'ISAE-Supméca qui agissent pour le climat et l'environnement pour promouvoir leurs actions, leurs projets ! 

Ce mois-ci découvrez le témoignage de Andréa Seltz (C2016). Andréa a réalisé une thèse CIFRE et travaille aujourd'hui chez Akanthas, entreprise qui développe une solution de monitoring de bennes de déchets par traitement d’image grâce à des objets connectés, afin d’améliorer la collecte et la gestion des flux de déchets industriels. Andréa a récemment rejoint la communauté des Alumni d'ISAE-Supméca qui adhère à l'initiative Alumni for the Planet.

Comme Andréa, engagez vous avec Alumni for the Planet et contactez-nous pour communiquer sur vos projets : communication.reseau@supmeca-alumni.com !

 

 

Bonjour Andréa ! Merci de te prêter au jeu de l’interview pour cette troisième tribune des Alumni d'ISAE-Supméca. Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Andréa : merci pour la proposition d’interview ! Je viens de la promo 2016, et j’ai passé 2 ans à ISAE-Supméca. J’ai côtoyé quelques associations de l’école, comme le club de rock, le club théâtre et j’ai passé pas mal de temps au foyer, notamment parce que tous mes potes étaient barmans (rires)

En 3è année, je suis allé à Centrale-Supélec, pour faire le master MAS (mécanique, aéronautique et spatial), qui était vraiment spécialisé en mécanique des fluides. J’ai choisi ce master car ce domaine en particulier me plaisait, et je voulais faire une thèse. En fait, je voulais faire une thèse depuis la prépa, et même si ISAE-Supméca est un super tremplin, je voulais me spécialiser encore plus avec un master recherche, et voir si le monde de la recherche me plaisait.

Cette année de master m’a permis de me spécialiser en mécanique des fluides, en CFD et en combustion également, et ça m'a amené à faire une thèse industrielle, une thèse CIFRE, avec Safran Aircraft Engines en partenariat avec le laboratoire Coria à Rouen spécialisé en combustion, où j’ai développé des modèles numériques pour simuler les polluants émis par les moteurs d’avion. C’était typiquement de la CFD, avec la simulation de la chambre de combustion et des différentes réactions chimiques et des espèces transportées dedans. Le but de ma thèse était d’amener des outils pour mieux simuler les polluants type CO2, NOx, suies, etc. La finalité était de donner à Safran des outils précis, et surtout rapides, pour concevoir des moteurs moins polluants. Dans la chaîne de conception, on s’aide de simulations 3D simuler beaucoup de cas et ne pas avoir à prototyper chaque architecture, ce qui permet de gagner quelques années … 

Grâce à la thèse, j’ai pu me spécialiser en algorithme d’optimisation, et notamment en intelligence artificielle, avec des algorithmes de traitement d’image.

 

Intéressant ! C’est cette expertise que tu as développée lors de ta thèse qui t’a orienté vers Akanthas et le développement de solution par traitement d’image ?

Andréa : non pas vraiment. Ce n’est pas ça qui m’a amené vers ce projet, mais l’intelligence artificielle et les méthodes d’optimisation sont des outils qui m’ont donné une vision plus globale de ce que je pouvais apporter au monde des déchets. Le monde des déchets est très peu digitalisé, où il y a de grosses problématiques d’optimisation. Donc ce que j’ai développé pendant la thèse me sers dans mes activités chez Akanthas.

 

Logo d'Akhantas - Site : https://akanthas.alwaysdata.net/

 

Qu’est-ce qui t’a alors amené à travailler aujourd’hui dans le monde des déchets ? Est-ce par conviction environnementale ?

Andréa : plusieurs choses ont motivé ce projet. Déjà l’entreprenariat, c’est vraiment un truc qui m’intéressait à la base. Si j’ai fait une thèse, c’est que ça m’intéressait de travailler sur un sujet particulier pendant 3 ans. Je ne l’ai jamais fait pour rentrer dans une grande boîte ou me spécialiser encore plus, parce que j’aime toucher à beaucoup de sujets, et je n’aime pas rester enfermée dans un domaine en particulier. Ce qui est intéressant avec une thèse, c’est que tu travailles pendant 3 ans en autonomie sur un sujet, c’est toi qui le porte et le fait avancer, et au final ça te donne un avant-goût de ce que tu peux avoir quand tu crées une entreprise. La thèse et la création d’entreprise ont ceci en commun le challenge de travailler un projet sur le temps long.

Et bien sûr, pour ne rien te cacher, il y a bien ma conviction environnementale. Plus particulièrement, après avoir passé 3 ans à développer des outils pour optimiser de manière très fine des moteurs d’avion, qui sont technologiquement parlant incroyablement complexes, sur lesquels beaucoup de gens travaillent, et qui fait d’ailleurs que l’aéronautique est un domaine d’excellence français, tout comme le luxe par exemple, j’ai réalisé que le secteur de la gestion des déchets n’était au contraire pas très à la pointe en France .. En effet, il y a de gros efforts à faire sur le sur-cyclage, et sur la collecte notamment. Pour te donner des chiffres de l’ADEME (nb : Agence de la Transition Écologique), en France, nous sommes à 35% de recyclage [1], alors que d’autres pays européens font bien mieux. Sur le plastique, on plafonne à 26% de taux de recyclage [2] et plusieurs tonnes de plastiques sont perdues dans la nature chaque année. Environnementalement parlant, c’est juste terrible, et je ne parle même pas là de changement climatique, il s’agit de la dégradation de notre environnement immédiat et de notre qualité de vie.

Ce qui m’a vraiment motivée, c’est le fait qu’on dispose de pleins d’outils, mais dans le monde des déchets, il y a encore beaucoup à faire. Par exemple, combien de fois, à la suite d’une foire ou d'une fête en ville, on voit les poubelles qui débordent … Ce sujet-là m’avait révolté à l’époque.

Et aussi, le monde des déchets n’est pas sexy, donc les ingénieurs qui passent par ISAE-Supméca ou les autres écoles veulent la plupart aller dans l’automobile, l’aéronautique ou le spatial entre autres, et peu s’intéressent à la problématique de la gestion des déchets, alors que c’est un problème d’optimisation comme un autre.

 

[1] Taux de recyclage des pays européens, toutes matières confondues, 2017; source : Commission européenne, Eurostat

 

Ce qui doit être intéressant, c’est que le sujet du déchet touche tous les secteurs, donc Akanthas est amené à travailler dans tous les secteurs au final ?

Andréa : on essaie de s’orienter sur les secteurs qui ont les plus gros besoins, et nous sommes encore en phase d’exploration à ce sujet. On a pour l’instant surtout échangé avec les prestataires de collecte et de traitement des déchets parce que c’est leur cœur de métier, et c’est vraiment cette partie-là qu’on veut optimiser en premier, en leur donnant des outils pour les aider à améliorer toutes leurs phases de collecte et de traitement. Ils ont déjà beaucoup de problématiques, c’est ce qu’on a identifié sur l’année passée en échangeant avec eux. Nous allons d’ailleurs commencer à travailler avec l’un d’entre eux prochainement.

Côté industrie, nous avons commencé à cibler les secteurs où la problématique déchet pourrait être résolue avec notre solution, et aussi surtout là où la volonté de s’attaquer au problème existe vraiment. Parce que même lorsque la réglementation existe - et la réglementation est utile, car elle fait bouger les industriels - mais les choses bougent peu, si la volonté d’adresser le problème n’est pas là. 

Certains industriels sont volontaires et cherchent à aller au-delà de la réglementation. Mais ce n’est pas toujours facile de traiter le sujet, car les filières de valorisation n’existent pas forcément. Ça change, car de nouvelles filières voient le jour petit à petit, notamment à l’initiative de la jeune génération, qui est de plus en plus concernée par les questions environnementales, et aussi sans doute plus consciente des enjeux. Ça amène donc des vocations ...

 

Ce dont tu parles m’évoque le sujet du recyclage d’aluminium de classes aéronautiques. On a tous en tête que l’aluminium, comme l'acier, se recycle bien sur le papier, mais dans la réalité, on a 450 alliages différents d’aluminium, et tout est mis dans une seule case ‘aluminium’. Or il y aurait sans doute moyen d’optimiser cela, en séparant les flux et en créant des filières spécifiques pour certains alliages intéressants. Quelle est ta vision à ce sujet ?

Andréa : concernant la gestion des flux, la loi dite des ‘5 flux’ est déjà en vigueur. Cette loi oblige les industriels à séparer et valoriser leur flux (papier / carton, plastique, métal, verre et bois). Au-delà de ça, on observe que chaque type d’industrie à des problématiques très spécifiques.

Sur ce sujet, nous voulons avec Akanthas accompagner sur la gestion des flux par des objets connectés, et à terme être le lien entre les filières de valorisation et les industriels. Avec une idée de fond : faire en sorte que ce qui est considéré comme un déchet aujourd’hui ne soit plus considéré comme un déchet demain mais une nouvelle matière. C’est le principe de l’économie circulaire ! 

 

[2] Taux de recyclage des emballages ménagers, voir : ADEME,  (2020). Déchets, Chiffres clés. Edition 2020. [en ligne]. Disponible en ligne sur : https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/28-dechets-chiffres-cles-edition-2020-9791029712135.html (18/05/21).

 

On a parlé plus tôt de ta thèse, parlons maintenant un peu plus d’Akanthas. Tu t’es lancée dans le projet directement après la fin de ton doctorat ?

Andréa : après ma thèse, je suis resté 6 mois en CDD dans le laboratoire de ma thèse pour terminer un projet, et j’ai ensuite directement commencé chez Akanthas. Nous sommes 3 docteurs. Les 2 autres sont un peu plus âgés que moi (la trentaine), et ils avaient déjà travaillé auparavant. Ils ont lâché leur CDI en octobre et novembre l’année dernière (2020) pour pouvoir se dédier à plein temps à ce projet d’entreprise, et je les ai rejoints à temps complet à la fin de mon CDD, en avril 2021. Mais j’étais déjà impliquée à temps partiel sur ce projet bien avant, puisque ce projet a émergé à partir de 2018/2019.

A l’origine, j'ai échangé avec 2 amis qui sont devenus mes associés, sur l'idée de monter une entreprise répondant à des problématiques environnementales. Et donc on a commencé à brainstormer le week-end, pour trouver des idées. Ça a été beaucoup de réflexions enrichissantes !

 

Tu n’étais alors pas active professionnellement dans le monde des déchets. Tes associés avaient-ils un lien avec ce monde-là ?

Andréa : mon associée, CEO d’Akanthas, était déjà en lien avec ce monde-là, ayant fait sa thèse avec Véolia. Elle a donc déjà 8 années d’expérience de développement de produits dans le secteur du traitement et de la valorisation des déchets. Mon autre associé a le même parcours que moi : thèse CIFRE avec Safran, intelligence artificielle, moteur d’avion … Donc on a beaucoup appris en montant l’entreprise, et on apprend d’ailleurs encore beaucoup !

 

Vous n’avez pas eu peur d’un éventuel déficit de connaissance du secteur ? Ça n'a pas été un frein pour se lancer dans le projet ?

Andréa : On était tout de même sûr de nos connaissances d’ingénierie, sûr de nos connaissances numériques. Mais bien sûr, monter une entreprise, c’est un défi, et ça demande de sortir de sa bulle de confort. C’est un exercice intéressant : tu peux ne pas connaître le secteur, mais si tu n’as pas de souci à contacter des gens sur LinkedIn, faire appel à ton réseau, passer des appels, ça se fait bien !

Là où il y a eu plus de questions, c’est autour de l’argent. Il faut tout prévoir, pour prendre un minimum de risques. Il faut faire un business plan, et tout considérer, en termes de comptabilité, en termes juridiques, etc. Le Business Plan se prévoit sur plusieurs années, et c’est un exercice super intéressant à faire. D’ailleurs, ça me rappelle un super cours à ISAE-Supméca, où on nous faisait créer une fausse société et tout un business model.

 

Je m’en souviens, j’avais bien aimé cet exercice aussi ! 

J’ai quelques autres questions sur le modèle d’Akanthas. Tu m’as dit en amont de l’interview, que la mauvaise collecte des déchets est responsable d’émissions de CO2. Tu peux développer ? 

Andréa : c’est principalement dû aux émissions CO2 des camions de collecte. Pour illustrer : le passage de collecte en industrie se base souvent sur des contrats réguliers. Un camion vient à intervalle régulier, 2 fois par semaine par exemple, alors que le remplissage des bennes n’est pas forcément aussi régulier : en fonction de l’activité, les flux de déchets varient. Si la benne est à moitié remplie, le camion devra revenir plus tard. Et inversement, lorsque la benne déborde, et qu’on ne peut donc pas y accéder, ou qu’elle est trop lourde, le prestataire peut refuser de l’embarquer, ce qui donne lieu à un passage à vide. Le camion va donc se déplacer d’un point A à un point B pour finalement ne rien collecter, et ensuite revenir … Il se peut aussi que le camion de collecte ne trouve pas la benne, ce qui arrive sur des grands sites industriels.

On parle d’émission de CO2 évitée, mais en gérant mieux les déchets, et les différents flux, on évite les bennes en vrac. Or les bennes en vrac peuvent difficilement être valorisées : elles sont enfouies ou incinérées. Et on sait que l’enfouissement génère d’autres problématiques, comme la pollution des sols. Donc l’impact va au-delà des seules émissions de CO2. On veut vraiment adresser la pollution du déchet dans sa globalité.

 

Vous utilisez des capteurs électroniques sur des bennes, or on sait que l’électronique n’est pas neutre en termes d’impact (nb : matériaux potentiellement critiques, conso électrique et échange de données qui font grossir l’impact climatique du secteur du numérique, etc.). Est-ce que vous avez pris cela en compte dans votre réflexion ?

Andréa : oui effectivement, c’est un gros sujet. Je suis d’ailleurs la première à être énervée par les fabricants d’électroniques (que ce soit les smartphones, les appareils photos, etc.), qui ne sont absolument pas transparents sur la production de leurs composants. On a souvent peu d’infos sur la provenance des matières, sur l’impact carbone de la production de ces objets, etc. Je trouve cela insupportable. Donc pour mon entreprise, j’ai tenu à faire un bilan carbone le plus précis possible des appareils connectés qu’on va mettre en place. J’ai évalué l’impact carbone d’une caméra sur une benne, et j’en arrive à un facteur 30 entre le coût carbone de la caméra versus le coût carbone d’une pratique de collecte non optimisée. Et cela, en considérant une caméra par benne.

A ce sujet, nous sommes en train de faire un projet BE de fin de 2è année avec ISAE-Supméca, et la composante du coût carbone est super importante. Nous avons lancé 2 projets PRBE avec ISAE-Supméca, qui implique 6 mécasupiens, pour développer un prototype, et profiter ainsi des compétences en mécatroniques de l’école, que nous n’avons pas forcément chez Akanthas. Dans ces projets, la composante du coût carbone est super importante, nous en avons informé les étudiants. Nous voulons vraiment être transparents au maximum sur ce sujet. Les étudiants du projet vont pouvoir, s' ils trouvent le temps, évaluer l’empreinte carbone du prototype. Mais 2 mois c’est court, donc si besoin, nous ferons ce travail-là par nous-même. En tout cas, nous sommes présents pour accompagner les étudiants sur ce sujet.

Nous sommes aussi vigilants à l’aspect éco-conception du produit ! Nous voulons par exemple éviter, en cas de défaillance d’un composant, d’avoir à jeter tout le produit. Et donc, il faut réfléchir en amont à la modularité et la réparabilité, ce que nous avons mis dans notre cahier des charges du projet.

C’est ça qui est intéressant quand tu montes ta propre entreprise : elle est à ton image et celle de tes associés. Donc si tu es toi-même révolté du manque de transparence autour des produits électroniques, et que tu en développes, et bien tu vas traiter le sujet : faire l’effort d’un bilan carbone, éco-concevoir, etc.

 

Je n’ai pas encore réfléchi à l’idée de monter mon entreprise, mais avec tout ce que tu me dis là, ça me donnerait presque envie d’en créer une demain matin !

Andréa : le problème des gros groupes, c’est l’inertie. Dans ces organisations, on peut avoir vite l’impression que tu ne peux pas faire bouger les choses assez vite. A ce niveau-là, les start-ups sont plus réactives et flexibles. 

 

C’est cela dont nous avons besoin : de perspectives et de projets concrets, qui inspirent et motivent le passage à l’acte ! 

 

C’est la troisième tribune de l’association des alumni d’ISAE-Supméca, et donc 3 tribunes sur des jeunes entreprises. Je me pose à titre personnel la question du changement des grands groupes. J’imagine que les grands groupes sont preneurs de solutions qui font bouger les choses, qui les sortent de leur zone de confort ?

Andréa : oui, l’intérêt c’est de challenger les technologies déjà existantes, et si les grands groupes n’avancent pas assez vite sur certains sujets, ils peuvent se faire booster par des start-ups qui avancent plus vite. Après, en pratique, les grands groupes se débrouillent souvent pour récupérer les projets de start-ups. Il faut donc voir les start-ups comme un coup de pied dans la fourmilière !

 

Avec ces nouvelles tribunes, je découvre moi-même qu’il se passe des choses dans le réseau des alumni de l’école. Je n’imaginais pas qu’il y avait des projets très concrets qui adressent le sujet environnemental, donc c’est génial d’en parler ! Il y a donc sans doute bien d’autres projets à découvrir et mettre en avant. Si en plus ça donne lieu à des projets de PRBE concrets pour les étudiants ..

Andréa : je me doutais que ça allait plaire aux étudiants de ISAE-Supméca, parce que la composante environnementale a le vent en poupe. Il y a une vraie prise de conscience, et beaucoup de jeunes s'y intéressent. Les étudiants qui participent à nos 2 projets nous ont bien dit que l’aspect environnemental avait été un critère dans le choix du projet. Il y a aussi la question de la recherche de sens !

 

Oui aujourd’hui, d’autant plus en école d’ingénieur, ça semble compliqué de ne pas être au courant du sujet environnemental. Tout le monde ne se sent pas encore forcément concerné, mais ça bouge !

Andréa : je me souviens quand nous-même nous étions à ISAE-Supméca, nous avions assez peu de modules sur l’aspect environnemental. On n’entendait pas ou peu parler du Zéro déchet, etc. Plus récemment, lorsque j’étais au laboratoire de l’INSA de Rouen (nb : 2019), j’ai pu voir que les étudiants avaient créé plusieurs associations sur le sujet de l’environnement : le manger local, le zéro déchet et les produits ménagers qu’on peut faire soi-même, etc. A l’époque, et ce n’était il y a pas si longtemps (!), je suis de la promo 2016, et ce sujet n’intéressait quasi personne. Donc les choses bougent très vite.

 

Merci Andréa pour ta disponibilité pour cette interview. Pour finir, entre nous, qu’est-ce qui t’as vraiment donné envie de passer à l’action, de t’emparer du sujet environnemental ?

Andréa : il y a quelques années, je me sentais assez peu concernée par le sujet environnemental. Et puis, je suis tombé un jour sur le documentaire ‘’Demain’’ de Cyril Dion et Marina Foïs, sorti en 2015. C’était la première fois que je voyais un documentaire qui adressait le sujet, mais qui ne sombrait pas dans une forme de fatalisme ! A la place de ça, le documentaire va à la rencontre de projets concrets qui font bouger les choses. Et je pense que c’est cela dont nous avons besoin : de perspectives et de projets concrets, qui inspirent et motivent le passage à l’acte ! 

 




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